(με Α. Καπέλλα)
“Nous savons, d’après les résultats de la sociologie de l’éducation1 que le système scolaire maintient l’ ordre préexistant, c’est – à – dire l’écart entre les élèves dotés de quantités inégales – ou d’espèces différentes – de capital culturel. Plus précisément, par toute une série d’opérations de sélection, il sépare les détenteurs de capital culturel hérité de ceux qui en sont dépourvus. Les différences d’aptitudes étant inséparables des différences sociales selon le capital hérite, le système scolaire tend à maintenir les différences sociales préexistantes.
Mais, en outre, il produit deux effets. En instaurant une coupure entre les élèves et les non – élèves, l’institution scolaire institue des frontières sociales. Cette séparation est marquée dans les conditions même de la vie, avec l’opposition entre la vie libre de l’étudiant et la vie “profane”, forcée, du non – étudiant, envahies dans le contenu et surtout l’organisation, avec d’un côté un encadrement strict et des formes d’apprentissage scolaire et, avant tout, une organisation du travail de préparation aux concours caractérisée par un climat de stress et de compétition qu’inspire la docilité et, de l’autre, la vie “normale” qui comporte beaucoup moins de disciplines et de contraintes, même dans le temps consacré au travail.[..]”
Les Frontistiria: un concours d’entrée dans l’enseignement supérieur (με την Α. Καπέλλα), Regards Sociologiques, 19, 2000, σ. 9-27