“Ce texte a pour but d’essayer d’affiner la présentation des principes de division du champ des institutions d’enseignement supérieur en Grèce que nous avons présenté dans le travail précèdent, et de soumettre à une interrogation plus systématique les aspects de la réalité du système universitaire grec ainsi que la question de l’homologie entre l’espace des institutions d’enseignement supérieur et le champ du pouvoir.
La structuration du système d’enseignement supérieur en Grèce
A travers les études que nous avons pu réaliser, nous pouvons esquisser les traits structuraux du système d’enseignement supérieur. Ce système est d’abord marque par l’opposition entre les filières “technico-professionnelles” [TEI] et les filières “générales” [Universités]. Les écoles technologiques assurent une compétence professionnelle spécifique et préparent à des métiers relativement précis. Pour les filières “générales”, la notion de “culture” dont l’idée est de se préparer à une continuation de la carrière scolaires est dominante.
L’enseignement technique et professionnel n’est pas situé de manière précise dans le système d’éducation. Il est dispensé à tous les niveaux, après l’enseignement du premier degré ou du moins après le cursus obligatoire de neuf ans: écoles techniques et professionnelles, lycées d’enseignement technique et professionnel, établissements technologiques et scientifiques, universités, écoles polytechniques, écoles d’apprentissage et de formation accélérée de l’OAED pour les jeunes et les travailleurs, formation technique et réorientation professionnelle des travailleurs dans le cadre de l’OAED et de certaines sociétés. Toutefois, le fait que cet enseignement technique est dispensé à tous les niveaux et sous des formes différentes reflète une hiérarchie de l’enseignement technique et professionnel qui jusqu’à un certain point, va de pair avec celle de l’enseignement général, et cette hiérarchie exprime la hiérarchie des professions dans le processus de production. Les imprécisions et la confusion quant au rôle particulier de ces écoles passent aussi dans l’imprécision du concept général, non seulement en Grèce. Ces distinctions dans l’enseignement prennent des dimensions plus nettes dans le processus de production, étant donné que les ingénieurs- mécaniciens et techniciens de production, qui occupent habituellement des postes de direction et d’administration, proviennent de l’échelon supérieur de l’enseignement technique et professionnel. La vision fonctionnelle d’échelons successifs dans la hiérarchie des mandats où le maillons seraient: cadres administratifs et de direction, cadres moyens, techniciens, contremaîtres, ouvriers spécialisés, ouvriers non spécialisés n’est pas valable. La hiérarchie des salaires est conservée comme une politique consciente d’oppositions et de différenciations multiples. Toutefois, il faut relever le “bond qualitatif” dans les échelons supérieurs. […]”
